Gestuelle débridée
S’il fallait choisir un qualificatif pour définir la ligne caractéristique de Strauven, ce serait l’impétuosité. On peut déceler dans son langage architectural un répertoire de formes, sorte d’alphabet qu’il applique aux différents matériaux mis en œuvre. Quelle que soit leur origine, ces motifs sont tous le résultat d’une remarquable stylisation. Certains s’inspirent du monde végétal, comme les pétales ou les fleurs de lotus. D’autres figent un mouvement : gerbe ou corne d’abondance, vagues et coup de fouet.
Les pétales
La fleur de lotus
La gerbe ou corne d'abondance
La vague
Le coup de fouet
Le bonnet
Un autre thème « strauvenien » récurrent et singulier est celui du bonnet phrygien ou bonnet de schtroumpf, sorte d’amortissement arrondi à terminaison souple.
Le cercle
Strauven affectionne tout particulièrement les formes rondes – cercle, demi-cercle, quartier de lune,... – qu’il utilise pour les arcs et arcades et intègre dans ses ferronneries et décors de sgraffite.
Le fer à cheval
Apparenté au motif du cercle, celui du fer à cheval confère une touche orientale aux compositions de l’architecte.
Le bouclier
Le T ou l'arbalète
Autres références orientales, le motif en « T » décliné dans des consoles que l’on dirait traitées à la sino-japonaise, ainsi que les balustres à dessin géométrique, dont on retrouve des exemples similaires chez Hankar.
Le bois
Le bois se plie également aux chantournements, pour les châssis, les consoles ou encore les corniches
Le fer forgé et la fonte
La pierre
Blanche ou bleue, la pierre est travaillée, délardée et feuilletée, un traitement qui lui confère à la fois puissance et délicatesse.
Les sgraffites et le vitraux
Quant aux sgraffites et aux vitraux, quelques fois églomisés sur fond de maçonnerie blanche, ils constituent de petits tableaux abstraits aux teintes soutenues, dessinant des formes bien circonscrites : foisonnements d’entrelacs, voire monstres fantastiques.